petek, 16 Oktober
Rassemblement « Personne à la rue ! »
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L’URGENCE TOUJOURS POUR LES SANS-ABRIS ET MAL LOGÉS
Face à la saturation des dispositifs d’hébergement et à la reprise des expulsions, l’inter collectif nantais « Personne à la rue ! » alerte les autorités et la société civile sur la gravité de la situation afin que des réponses concrètes soient apportées immédiatement.
Avec la perpétuelle saturation des dispositifs d’hébergement, la situation des personnes à la rue et en habitat pré-caire sur la Métropole Nantaise est extrêmement préoccupante :
• Environ cent quarante personnes particulièrement vulnérables (femmes enceintes ou avec jeunes enfants, mi-neurs non-accompagnés...) sont mises à l’abri à la Maison du Peuple, à la Maison des Familles et dans d’autres squats soutenus par le collectif ;
• Deux cents personnes environ sont réfugiées dans d’autres squats, et ce, sans compter tous ceux qui ne sont pas ou peu connus par les collectifs. Ces lieux sont tous menacés: les expulsions extrajudiciaires se multiplient, avec souvent menaces et violences, préfigurant les dispositions prévues par la loi ASAP
• Des dizaines de personnes sont accueillies par les relais des « hébergeurs solidaires », mais les réseaux citoyens ont atteint depuis longtemps le niveau de saturation
• Les associations du collectif suivent environ une centaine d’hommes plus ou moins jeunes et à peu près en bonne santé, en errance sur notre territoire, sans aucune solution d’hébergement
• Les locataires les plus fragiles ont de plus en plus de mal à payer leurs loyers, et si la plupart des expulsions locatives restent suspendues, c’est au prix du siphonnage des réserves du « 1% ».
• Plus que jamais le 115 est saturé et sur une logique de gestion de la pénurie : hébergements de courtes durées avec remises à la rue sans solutions, recours massif à des hôtels inadaptés, lointains et coûteux, absence d’accompagnement social, « critères de priorité » arbitraires, sans cesse changeants et devenus exclusifs...
Depuis la fin de l’état d’urgence sanitaire, les expulsions se multiplient, que ce soit de campements ou de bâtiments abandonnés. Soit environ 550 personnes (dont de nombreux enfants en bas âge) de plus en errance. Les réseaux de solidarité, sur lesquels repose une trop grande partie de l’aide aux plus vulnérables, sont également fragilisés par la crise. Les équipes sont réduites, les bénévoles et militants sont épuisés et eux-mêmes fragilisés et les filets de sécurité qu’ils représentent atteignent leurs limites. Alors que la crisesanitaire a mis en lumière les inégalités de santé et les enjeux de santé publique qui nous obligent à penser un « monde d’après » plus protecteur et solidaire, les réponses des pouvoirs publics sont insuffisantes et souvent contradictoires. L’inter collectif dénonce l’écart entre les réponses apportées et la réalité de la situation et demande à la Préfecture, aux mairies, à la Métropole et au Conseil Départemental d’agir à la hauteur des enjeux et dans une temporalité qui corresponde à l’urgence de cette réalité.
Il est grand temps de mettre en place des solutions sérieuses - identification des bâtiments vides en vue de leur réquisition, création de places d’hébergement adaptées aux besoins et aux personnes, renforcement des dispositifs d’accompagnement médico-psycho-sociaux, concertation entre les différents acteurs de l’hébergement et du logement social...
L’inter collectif « Personne à la rue ! » demande aux nouveaux élus au conseil métropolitain :
• D’agir de toute URGENCE pour trouver collectivement des solutions de mise à l’abri et d’accompagnement des personnes à la rue avant l’hiver
• De construire et voter au plus vite le budget de 1% alloué pour la mise à l’abri des personnes en précarité, annoncé pendant la campagne municipale.
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- action/protest/camp