Les mots « fascisme » et « autoritarisme » sont-ils des signifiants vides de sens, qu’on brandirait à tort et à travers et qui ne signifieraient finalement plus grand chose ? Ou bien s’appliquent-ils véritablement à des situations, des comportements et des idéologies réelles, voire – c’est l’angle d’attaque – un profil psychologique ? C’est à ces questions que tente de répondre cette (longue) série de vidéos des militant·e·s de Hacking Social en explorant la recherche en psychologie sociale effectuée autour du fascisme et de l’autoritarisme, notamment à partir des années 40. La recherche se pose ainsi la question de l’existence de personnalités plus susceptibles de manifester des comportements autoritaires, que ce soit côté « meneur » ou « suiveur » (soumission à l’autorité.
Ces deux vidéos entament une série sur la personnalité autoritaire. La partie 1 se concentre sur les premières enquêtes, initiées dans les années 40 en Allemagne alors que la Seconde Guerre Mondiale faisait encore rage. Leur première phase demeure sur le terrain des opinions, les chercheurs voulant délimiter les attitudes associées à l’autoritarisme. Cela leur permet d’élaborer trois échelles de mesure : une échelle de l’antisémitisme, une échelle de l’ethnocentrisme et une échelle de conservatisme politico-économique.
La deuxième partie se concentre sur la deuxième phase de leur enquête : l’échelle F, échelle qui permet aux chercheurs de sélectionner des individus à haut score (« personnalité potentiellement fasciste ») afin de s’entretenir avec eux, comprendre comment ils pensent et de quelles manières ils en sont venus à soutenir des opinions autoritaires.

Ouverture du local à 18h30, projection à 19h. Participation libre.