Soirée de soutien et rencontre avec les camarades du collectif anarchiste & antispéciste "269 Libération Animale"

zaterdag, 29 januari

Soirée de soutien et rencontre avec les camarades du collectif anarchiste & antispéciste "269 Libération Animale"

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Nous avons l’immense joie de vous convier à une grande soirée de soutien au collectif 269 Libération Animale le samedi 29 janvier dés 19 heures au lieu autogéré “Le Snack”.

Un évènement pour défendre la pratique de l’action directe contre les systèmes de domination, pour resserrer nos liens, rencontrer de nouveaux et nouvelles camarades désirant nous rejoindre et forger des complicités de lutte prometteuses (-> pour relayer tous les détails pratiques concernant la soirée, un événement a été créé sur notre page Facebook).

La soirée de soutien débutera avec une projection-discussion sur la lutte antispéciste et la pratique de l’action directe, discussion animée par les camarades du collectif.

Alors que l’échec des modes d’action traditionnels plonge de nombreuses luttes dans l’impuissance politique, quel rapport est à entrevoir avec l’Etat ? En effet, la répression qu’il exerce ne doit-elle pas nous inciter à lui contester le monopole de la violence ?
Ces six dernières années, ces questions se posent avec acuité dans notre collectif qui tente de réinventer l’action directe. Par ce mode, nous cherchons à investir de nouveaux territoires de lutte et à ne plus se cantonner à l’expression publique telles que la manifestation et le militantisme.
En quoi l’exemple de la lutte antispéciste peut-elle nous permettre de repenser les formes et les tactiques des mouvements sociaux ? Comment rendre puissant un mouvement politique ?

Notre collectif a vu le jour en 2016 avec d’une part la volonté de reconstruire la lutte contre l’exploitation animale pour lui donner une réelle dimension révolutionnaire, et d’autre part le souci constant de joindre les actes concrets aux mots.

Ce que nous aimerions vous faire découvrir durant cette soirée, c’est un autre visage de l’antispécisme, celui d’un combat mené avec les camarades animaux contre un système de domination qui les réduit à l’état de marchandises.

L’esprit qui anime le lieu qui nous reçoit fait parfaitement écho à notre manière de concevoir l’espace comme un enjeu politique et à cette nécessité d’inventer des « contre-mondes » dans lesquels nous bâtissons en dur nos idées. À contre-courant des associations de promotion du véganisme - retranchées derrière leur croyance en un soi-disant "capitalisme propre" -, notre collectif fait office de "radicalisateur", toujours en rupture théorique et pratique. Nous percevons l’antispécisme comme une lutte sociale et politique, solidaire des autres combats contre les oppressions systémiques et indispensable à prendre en compte dans la lutte des classes.

En d’autres termes, nous ne luttons pas pour véganiser le monde ; notre lutte est une prise de position contre la structure hiérarchique d’une société fondée sur les rapports de pouvoir et de propriété et contre le seul mode de vie qu’elle valorise et autorise : la domination.
C’est pourquoi, pour nous, anarchisme et antispécisme marchent ensemble !

Notre objectif exige que notre révolte et notre théorie deviennent inséparables de notre vie quotidienne. À cette fin, nos actions se lisent comme une tentative d’exproprier la théorie des "salons" pour la remettre au service de la révolte ; pour dynamiter la distinction entre la théorie et la vie. Un livre qui déclare « Vive la révolution ! » n’a que des mots à offrir ; une action directe qui fait la même déclaration fait un pas de plus vers l’insurrection.

Nous sommes convaincu.es que l’éducation politique s’acquiert par la lutte et qu’aucun.e camarade ne peut apprendre tout cela dans les brochures ou dans les tracts, mais que cette éducation nous l’acquerrons dans l’école politique vivante.
Alors à la litanie macabre et quotidienne des chiffres, aux récits de souffrance de ces corps démembrés, mutilés, brûlés vifs, jetés aux ordures, nous répondons par l’action directe.

Devant l’indifférence et le mépris des dominants, il n’existe nulle autre réponse.
Crier sa colère ne suffit plus.

C’est dans cette perspective que depuis 2016, notre collectif multiplie les actions directes contre les structures capitalistes du système d’exploitation animale et s’occupe d’un refuge. Pour (re)matérialiser la politique trop souvent cantonnée à la sphère des idées, habiter et semer le trouble, ce territoire en lutte que nous avons créé accueille les réfugiés animaux libérés des abattoirs, laboratoires et élevages au cours d’actions directes menées par notre collectif partout en Europe. Ce lieu concrétise les infinies possibilités de complicités politiques fortes et efficaces entre personnes animales et humaines : une "sympraxis", un agir avec !

La projection-discussion sera suivie d’un moment festif autour d’une cantine de soutien à prix libre, d’un bar et de diverses animations.

La force d’une lutte vient de ce qu’elle parvient à construire comme alternative réelle, comme contre-monde ou nouveau monde, de sa capacité à renouveler l’action politique et interpeller l’espace des luttes, à sortir de l’abstraction du discours et de l’idéologie.
L’injustice sociale se construit aussi à travers l’espace et son usage, d’où l’importance de produire des espaces de résistance ou « contre-espaces ». C’est pourquoi notre pratique de l’action directe ne s’arrête pas aux portes des abattoirs.

Cet usage politique de la terre fabrique des attaches. Et dans ces attaches se joue une autre manière de résister, dans laquelle on ne peut plus délier ce qui nous rend capables de tenir un lieu et ce qui nous rend capables de se tenir en lui.
Le sanctuaire du collectif est essentiel pour construire quelque chose qui dure et puisse s’approfondir.

Ce que nous avons expérimenté de plus intéressant tient sans doute à cela : fuir les idéologies et leurs discours politiques, fuir les dispositifs et leurs moyens de capture, mais en même temps tenter de trouver des territoires, sillonner une géographie commune, connaître les pièges à éviter, trouver des refuges comme autant de repères sur une cartographie sauvage que nous nous sommes fabriqué.es.


=> Au programme de cette soirée :
★ De 19h00 à 20h00 : Projection-discussion sur la lutte antispéciste et présentation de la stratégie du collectif,
★ De 20h00 à 23h00 : Cantine vegan salé et sucré, bar, musique, stand de merch & illustrations, infokiosque, etc.

Nous vous attendons nombreux.ses.
Entrée libre et gratuite pour tou.te.s !

IMPORTANT : Notre lutte est viscéralement politique car toute lutte contre une oppression est une lutte engagée contre le système de domination dans sa globalité.
Nous pratiquons un activisme intersectionnel et rejetons l’apolitisme affiché du mouvement animaliste et ses complaisances franchement nauséabondes avec les idéologies fascistes ou d’extrême-droite. Notre lutte antispéciste doit prendre en compte les autres oppressions et affirmer la nécessité de combattre toutes les dominations (islamophobie, racisme, sexisme, homophobie, xénophobie, etc).
Nous rappelons donc que les comportements nocifs ne sont pas les bienvenus dans nos évènements (pas de comportements sexistes, racistes, spécistes, homophobes, transphobes, etc.) !

Datum & tijd: 

zaterdag, 29 januari, 2022 - 19:00 tot 23:55

Categorie: 

  • bar/café
  • discussie/presentatie
  • film
  • eten
Le Snack
1A rue Espérandieu
13001 Marseille
Frankrijk

Squat: 

Presently squatted

The Snack is a self-managed squatted space, open to all, inaugurated on October 27, 2019. We organize a lot of activities taking into account all the relations of domination.

categories: 

  • actie/protest/camp / bar/café / cursus/workshop / discussie/presentatie / film / eten / bijeenkomst