La Maravillas est un gaztetxe situé depuis le 3 septembre 2017 dans le palais du Marqués de Rozalejo, au centre de Pampelune. Le 17 août 2018, elle a été expulsée par la Policía Foral et la Police nationale mais des membres du collectif l'ont réoccupée le même jour.
Le 2 décembre 2017, lors de l'inauguration officielle du gaztetxe dans le vieux quartier de Pampelune, on a fait savoir que le nom de ce centre serait Maravillas en l'honneur de Maravillas Lamberto, une des victimes de la guerre civile en Navarre alors qu'elle avait à peine 14 ans. La sœur de Maravillas, Josefina, a participé à la cérémonie d'inauguration au cours de laquelle le nom a été rendu public. Elle a remercié le dévouement, comprenant que la mémoire historique est nécessaire pour que les crimes commis dans le passé ne soient pas oubliés.
Grâce aux auzolanes - ou journées de travail - les jeunes et les collectifs du quartier ont transformé l'espace en un centre social. Les différentes salles du palais sont devenues une salle à manger, une taverne, une bibliothèque, une salle de classe où l'on enseigne le basque ou une banque alimentaire.
En juillet 2018, le gouvernement de Navarre de Géroa Bai, dirigé par Uxue Barkos, a demandé l'expulsion des Maravillas par mesure de précaution par l'intermédiaire du Service du Patrimoine, en affirmant que dans le bâtiment devait aller l'Institut de la Mémoire historique. Cela a provoqué des tensions entre le parti et EH Bildu, ses partenaires au gouvernement, qui ont fortement critiqué la décision et mis en valeur le travail du gaztetxe au sein du tissu associatif de la vieille ville de Pampelune.
Sous la menace d'une expulsion imminente, le gaztetxe a déclaré dans un communiqué qu'il était ouvert au dialogue et qu'il rouvrirait ses portes, et a appelé à une manifestation de soutien le 25 août. Enfin, aux premières heures du 17 août, la Policía Foral et la Policía Nacional ont évacué le bâtiment, au cours de ce qui allait être une journée d'intenses poursuites policières qui se terminera par l'identification de 22 personnes. La même nuit, le palais sera réoccupé par des membres du collectif.
Les réactions des partis politiques ont été très diverses : d'une part, le Parti Populaire de Navarre, le Parti Socialiste de Navarre et l'Union du Peuple de Navarre ont célébré l'expulsion, se réjouissant de la fin d'une occupation qu'ils considéraient comme illégale et félicitant la police pour ses bons résultats. De son côté, Podemos de Navarra souhaitait que le bâtiment finisse par être utilisé pour un projet social et Geroa Bai a justifié l'expulsion en affirmant qu'elle avait été faite suite à des injonctions du tribunal. Enfin, les partis Sortu, EH Bildu et Orain Bai ont dénoncé l'expulsion et l'action policière violente.