Grande marche contre le mal logement

Samedi, 9 Novembre

Grande marche contre le mal logement

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Appel à la Marche du 9 novembre, 15h, Notre Dame du Mont, signé par le collectif El Manba et le squat de Saint-Just. Tous et toutes ensemble dans la rue contre le mal-logement !

Samedi 9 novembre, nous marcherons en mémoire des 8 personnes tuées dans les effondrements de la rue d'Aubagne et de Zineb Redouane, assassinée par la police.
Ces morts ne sont pas des accidents mais bien le résultat d'une politique urbaine de spéculation et de profit, qui chasse les populations les plus précaires du centre-ville.

A Marseille comme ailleurs, l'Etat et ses sous-traitants du système d'asile (OFII, PADA, 115...) se dérobent à leurs obligations légales et refusent aux exilé-e-s le logement qui leur est dû. Au sein des hébergements institutionnels, les grands bailleurs (ADOMA, Sara Logisol, Forum Réfugiés, Groupe SOS, 3F) appliquent avec zèle les directives de l'Etat et cautionnent toutes les politiques de contrôle, de surveillance et de privation de liberté.
Le Conseil départemental s'assoit sur les lois et et les conventions internationales et abandonne les mineur.es isolé.es : ils et elles attendent de longs mois sur les trottoirs de Marseille avant qu'une mise à l'abri leur soit proposé. Les femmes enceintes ou avec enfants ne sont pas mieux traitées : elles restent à la rue jusqu'à l'heure de leur accouchement et y retournent à leur sortie de l'hôpital.

Le squat Saint-Just qui a ouvert l'hiver dernier pour dénoncer toutes ces pratiques est expulsable dès la fin du moi de janvier ! Pas de trêve hivernale applicable pour plus de 300 personnes en grande détresse et dont les droit fondamentaux sont piétinés par l'état, le département et ses prestataires

Sans gêne, les sous-traitants de l'État en charge de fournir les « conditions matérielles d'accueil » (PADA, ADDAP...) se dédouanent de leurs responsabilités et renvoient vers des collectifs bénévoles tels que le Manba et le 59 St Just. Lorsque ces derniers trouvent des solutions précaires (squats, campements...), l'État les expulse. Une fois a la rue ces personnes subissent le harcèlement policier, qui sert la politique de gentrification forcée du centre ville : dans la ville lisse et aseptisée que la mairie prépare pour les touristes, les exilé.es n'ont pas leur place. Caméras de surveillance et contrôles au faciès s'assurent bien que tout exilé.e trop visible dans le centre ville finira enfermé.e dans un centre de rétention. Début septembre Euroméditerranée (immense projet de rénovation urbaine et donc de gentrification) met 450 personnes à la rue. Cinq jours plus tard les campements de fortune qu'iels ont construits sont démolis par la police, et leurs affaires et papiers sont jetés aux ordures. La précarité provoquée par ces expulsions a la pelle, plus intenses que jamais a la veille de la trêve hivernale, fait le bonheur des marchands de sommeil qui pullulent dans la ville. Ils sont la seule solution pour beaucoup exilé.es, quitte a payer des loyers exorbitants pour des logements insalubres et cibles par les arrêtés de péril.

Stop expulsions ! Stop gentrification !
Pour la liberté de circulation et d'installation !
Mise a l'abri et logement pour tou.tes !
En attendant, ouvrons, réquisitionnons, occupons !

Communiqué de la Maison du Peuple de Marseille

La Maison du Peuple située au 57 rue Brochier a été expulsée tôt ce matin jeudi 31 octobre, quelques heures seulement avant le début de la trêve hivernale, avec l’appui de sept camions de CRS et deux équipes de la BAC.

La plupart étaient cagoulés, équipé d’armes de poing et de fusils d’assauts et accompagnés d’agents des renseignements, eux aussi cagoulés. Des papiers administratifs appartenant à l’un des occupant.es ont été confisqués en même temps que la totalité du mobilier. Malgré les multiples demandes visant à les récupérer, en témoignant de leur importance, n’ont été retournés que mépris et propos racistes ("retourne en (pays d’origine)").

Véritable lieu de convergence et de partage ouvert le 1er juin dernier, dans la suite de l’acte 29 des gilets jaunes, la Maison du Peuple était aussi la maison d’une demi-douzaine d’habitant.es qui se retrouvent aujourd’hui à la rue.

La Maison du peuple a été installée dans un ancien pôle emploi fermé et vide depuis 3 ans. Ces locaux laissés vacants sont la propriété d’une des nombreuses sociétés immobilières de la richissime famille Guedj, dont les sociétés immobilières sont liées aux projets de spéculation des aménageurs métropolitains (Terrasses du port, fermeture des raffineries sur l’étang de Berre, etc.). Une vente du bâtiment était en cours avec le département de Martine Vassal, qui souhaite y établir un nouveau dispositif de la chasse aux pauvres appelé cyniquement "Pôle d’insertion" : en fait une nouvelle manière de traquer les personnes bénéficiaires des minima sociaux et de leur couper tout revenu.

Dans une ville comme Marseille, où l’on n’a plus de mots pour décrire le scandale du logement indigne et des profiteurs, où l’on s’apprête à commémorer dans la rage les effondrements de la rue d’Aubagne du 5 novembre 2018, les 8 mort.es qui s’en suivirent, ainsi que le meurtre de Zineb Redouane, dans une ville où les autorités ont délogé plus de 4000 personnes et 359 immeubles, dans une ville où on rase des quartiers entiers (Les Crottes, Bougainville,... ), rejetant encore plus loin vers la périphérie les gens modestes, l’expulsion de la Maison du peuple vient s’ajouter à la longue liste d’actes de guerre menés par les autorités métropolitaines et préfectorales contre toute forme de
solidarité entre les populations précarisées.

La Maison du peuple est un espace occupé et autogéré par ses habitant.es et habitué.es, ses voisines et voisins, ses sympathisant.es de tous horizons. À l’image du squat 59 Saint-Just, cette occupation de locaux vides est aussi une manière de répondre par les actes à l’abandon programmé et la politique de mise à la rue des personnes délogées. Et à la tentative d’embourgeoisement à marche forcée du centre-ville.

Elle a su regrouper et fédérer en quelques mois d’existence des collectifs de quartier, des gilets jaunes, des syndicalistes, des exilé.es en lutte, et de nombreuses soirées débat discussion y ont été organisées (sur la démocratie directe et le municipalisme, sur les violences policières avec le comité Adama et la famille de Zineb Redouane, sur les luttes des McDo et des femmes de chambre, etc.). C’est aujourd’hui un centre social très fréquenté qui disparaît... Mais qui renaîtra vite, soyez-en sûr.

Plus que jamais nous appelons tout le monde qui se sent concerné.es à se joindre à la manifestation samedi 9 novembre 15h, départ métro Notre-Dame-du-Mont, pour une marche de toutes les colères urbaines. Pas de justice pas de paix !

Gaudin, Vassal, Nunez, Castaner, vous faites la guerre au peuple ? Nous vous chasserons.

Date & heure: 

Samedi, 9 Novembre, 2019 - 15:00

Appel: 

  • national callout

Catégorie: 

  • action/manifestation/camp
Métro Notre-Dame-du-Mont
France

Expulsée le 31 octobre 2019, quelques heures avant le début de la trêve hivernale, la Maison du Peuple de Marseille avait été rendue au peuple à la suite de la manifestation de samedi 1er juin 2019, acte 29 des Gilets Jaunes.

catégories: 

  • action/manifestation/camp / conseils/aide / enfants / cours/ateliers / discussion/présentation / exposition / film / repas / rencontre

Depuis le 18 décembre 2018, sous les fenêtres de Martine Vassal au Conseil départemental 13, un grand bâtiment appartenant au diocèse a été ouvert au 59 avenue de Saint Just, avec vingt mineurs isolés exilés, et quelques familles avec des enfants en bas-age.

catégories: 

  • action/manifestation/camp / conseils/aide / enfants / cours/ateliers / discussion/présentation / repas / rencontre / travaux / DIY

Le Manba est un collectif no border, né pendant l’été 2015 en réaction au blocage de la frontière franco-italienne et créé initialement par des personnes en situation de migration ainsi que par des personnes solidaires.

catégories: 

  • action/manifestation/camp / conseils/aide / enfants / cours/ateliers / discussion/présentation / magasin gratuit / rencontre

horaires d'ouverture: 

(Mise à jour janvier 2023)
Au local, 8 rue Barbaroux:
Lundi : 18h-20h : Permanence juridique (droit d’asile, procédure Dublin, droits des étrangèr·es)
Mardi : 18h : Assemblée générale du collectif Al Manba
Mardi et jeudi: 13h-16h : Espace Enfants (en parallèle du cours de français en non-mixité à Manifesten).
Jeudi : 13h-16h : Espace Enfants (en parallèle du cours de français en non-mixité à Manifesten).
Jeudi: 18h-20h: Cours de français (tous niveaux, gratuit et accessible à toustes sans inscription)
Vendredi : 17h-19h : Cours de français (tous niveaux, gratuit et accessible à toustes sans inscription)

Aux Grandes Tables, Friche Belle de Mai, 41 rue Jobin:
Lundi, Mercredi, Vendredi (9h30h-11h30) : Cours de français (tous niveaux, gratuit et accessible à toustes sans inscription)

À Massalia Vox, 15 Boulevard de la Liberté:
Mardi (9h30h-11h30) : Atelier de conversation (tous niveaux, gratuit et accessible à toutes et tous sans inscription) – Contact : 06.10.49.68.59

À Manifesten, 59 rue Thiers:
Mardi et jeudi (13h30-15h30) Cours de français (tous niveaux, gratuits, en non-mixité sans homme cisgenre) animés par le collectif Mot de Passe (Accueil des enfants au local du Manba Rue Barbaroux)