Habiter la ville déborde de tous les côtés

Mercredi, 10 Mai - Samedi, 10 Juin

Habiter la ville déborde de tout les cotés.

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Habiter la ville déborde de tout les cotés
Habiter la ville invite à explorer les marges, questionner l'habitat et les habitudes, nos ancrages et nos déracinements, notre être au monde. La ville habitée est une ville vécue, qui se réinvente chaque jour par la créativité de celles et ceux qui la pratiquent.
 
Habiter la ville intègre des dimensions du corps, du sensible. A Marseille comme ailleurs il se dégage une épaisseur charnelle dans le fait d'habiter les lieux de nos trajectoires qui viennent se percuter sur l'asphalte. Nous voulons ainsi laisser de la place à la ville que nous traversons de tous nos sens, plutôt qu’à la ville conçue, celle que l’on nous expose à travers des images 3D léchées et inhabitables une fois réellement sorties de terre. Car au delà d'un imaginaire urbain, la ville est aussi et avant tout un échafaudage de rapports de pouvoir constitué de loyers, d'équipements publics, d'accès aux biens, aux services et de moyens de s'épanouir ou d'investir l'espace.
Et Habiter la ville, malgré une apparente homogénéité de l’occupation de l’espace public en terme de genre, reste complexe et créateur de rapport de force. Les villes restent bâties par les hommes et avant tout, pour les hommes. La sécurité et la tranquillité dans les déplacements restent des questions omniprésentes pour une pérégrination sereine. Le fait d’habiter la ville se retrouve ainsi souvent à la croisée de différentes luttes.
Mais pour habiter la ville, encore faut-il un abri, un endroit où faire une halte. Avoir une demeure n'est pas donné à tout le monde, et que reste-il quand celui qui ne possède rien n'est même plus autorisé à zoner, errer et se perdre dans la ville ? Et alors que l'on bouche les espaces de rencontres et que l'on rationalise nos mouvements, quelle place voulons nous encore donner à l'imprévu et à l'inconnu ?
Pendant ce temps là, les grands travaux et les réaménagements urbains lissent et minéralisent les histoires. Ils transforment en non-lieux les tables et les bancs, les marchés populaires et les places publiques. Alors certains s'interrogent, d'autres agissent et beaucoup subissent. A Marseille comme ailleurs il y a péril en la demeure et l'on ne mesure plus l'espace en ce qu'il permet de se rencontrer, mais à son prix au mètre carré.
Les dispositifs de contrôle se complexifient, s'enjolivent de discours bienveillants et sournois. La violence se cache derrière la culture et l'esthétique. Le langage est tordu et vidé de son sens pour mieux extraire la révolte que les mots portent en eux. La parole de celles et ceux qui habitent est instrumentalisée par les communicants au service des élites qui dirigent nos villes.
Pour résister à ce mouvement global ne faut-il pas réinventer des artifices ? Certains l’ont nommé tout simplement le droit à la ville. Le droit de se l’approprier et non de la subir ou d'en réclamer la propriété. Le droit à ce que la ville réponde à nos besoins matériels, à nos désirs de commun, nos diversités et altérités. Le droit de réellement participer à sa conception et sa construction, de bénéficier d'une réelle redistribution des richesses. Et si il y a urgence, n’est-ce pas d’envisager nos villes comme des champs de débats, de conflits fertiles, de fêtes et de luttes où s’entrechoquent des enjeux multiples, plutôt que vouloir les réguler comme des flux de consommateurs potentiels ?
La Dar Lamifa, comme tant d'autres lieux, essaye d'habiter la ville et d'être au monde avec celles et ceux qui la font. Pendant près d'un mois la Dar proposera une programmation composée autour de cette thématique. Rien d'exhaustif, mais des propositions situées dans des horizons variés. Avec comme intention le désir de raconter la ville, de la mettre en histoire pour ne pas se la faire voler et continuer à faire infuser un imaginaire partagé fait d’une constellation d’expériences.

Programmation :
 
Le 10 Mai à 19h30 :
Ciné Club Primitivi- Projection de "Héro(s)"- En présence de Emmanuel Vigier Prix libre // Projection à 20h30 tapante

Le 24 Mai à 19h30 :
Ciné Club Primitivi- Projection de "Ici" et "La nuit éclaire la nuit"- En présence de Lo Thivolle
Projection à 20h30 tapante

le 26 mai à partir de 21h:
Concert pour fêter la ville- "La Biggy Boum!"- La Supreme Boum Acoustique et Biggy Samouraï

 
le 31 mai à partir de 20h :
Projection - Plan de situation #6: Joliette - En présence de Till Roeskens 
Projection à 20h30 tapante

le 02/06 à partir de 19h:
Conférence populaire- "L'habitat et la rue"- En collaboration avec des bénéficiaires de Un chez soi d'abord.

 
le 03 juin de 10h à 17h:
Débats, échanges et ateliers sur les espaces publics genrés- "Prends ta place!"

 
le 06 juin à 14h30 après la cantine:
Théâtre - "Ici, j'habite ici" par l'atelier de théâtre de Frais Vallon

  
Le 07 juin à 19h30:
Débat et échanges - Le droit à la ville- En collaboration avec Un Centre Ville Pour Tous

 
Le 10 juin à partir de 16h:
Cérémonie d'ouverture "L'or de la Plaine"- Rendez-vous sur la place Jean Jaures pour le début des festivités..

 

 

 

Date & heure: 

Mercredi, 10 Mai, 2017 - 19:30 - Samedi, 10 Juin, 2017 - 23:30
La Dar
127 rue d'Aubagne
France

La Dar est un centre social autogéré : un espace autonome politiquement et financièrement, libre d'accès, ouvert sur le quartier, à ses habitant.es et habitué.es, comme aux mouvements sociaux, à la croisée des mondes entre Noailles et La Plaine.

catégories: 

  • conseils/aide / bar/café / librairie/bibliothèque/infokiosque / cours/ateliers / discussion/présentation / film / repas / rencontre / musique / fête

horaires d'ouverture: 

Lundi, 10h - 12h30, Le café des chômheureuses
Lundi, 19h - 21h, Atelier théâtre
Mardi, 18h00 - 20h00, Maladroite, boxe bopulaire antifasciste
Mercredi, 14h - 17h, Atelier couture
Mercredi, 14h - 17h, Bibliothèque Nulle Part Ailleurs
Jeudi, 12h30 - 13h30, Cantine The Noble Kitchen
Jeudi, 19h30 - 20h30, Bibliothèque Nulle Part Ailleurs