Jeudi, 5 Septembre - Mercredi, 11 Septembre
Fête des Barricades #2
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Pas de voie ferrée, pas de Cigéo !
En juillet 2022 paraissait le décret qui rendait d’utilité publique le méga projet de poubelle nucléaire nommé Cigéo et nous y avons répondu par la première édition de la fête des barricades.
Aujourd’hui, c’est sur fond de Demande d’Autorisation de Création et de procédure d’expropriation que nous préparons la deuxième qui se déroulera du 05 au 11 septembre 2024 à l’ancienne gare de Luméville en Ornois (Meuse).
A Bure et dans les villages alentours, l’Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radio-Actif (ANDRA), convoite les terrains manquants pour entamer rapidement la construction de la « zone descenderie » de Cigéo, la « liaison inter-site », et pour implanter son Installation Terminale Embranchée, autrement dit la voie ferrée qui relie Gondrecourt au laboratoire. Les expropriations actuelles concernent plusieurs centaines de parcelles agricoles, dont une partie du champs des Semeuses et La Gare (friche industrielle et lieu militant contre le projet) , tout deux situés sur le tracé de la voie ferrée. L’enjeu est de taille ; défendre la gare revient tout simplement à bloquer le chantier et à empêcher la création de Cigéo.
Rassure-toi : la gare nous appartient toujours ! Mais, d’après le calendrier de l’ANDRA, celle-ci estime pouvoir en être propriétaire en 2025. Nous n’entrerons pas ici plus dans les détails, si tu veux en savoir plus, viens à la fête des barricades, on a prévu d’en parler tous.tes ensemble.
De plus, si expropriation ne veut pas dire expulsion, nous voulons dès à présent continuer d’anticiper ce moment avec toutes les personnes sensibles à cette lutte et attachée à ce lieu.
A travers cette lutte, nous inscrivons une perspective de résistance globale contre la nucléarisation militaire et civil d’un État policier, mais aussi contre la dévastation environnementale que la transition énergétique engendre ici et ailleurs, ainsi que le contrôle social sur les populations du monde qui le subissent.
L’Andra exproprie, on s’installe !
En réponse à cette actualité remuante, de nouvelles modalités de construction et d’aménagement du terrain s’invitent à cet évènement, nous souhaitons renforcer La Gare pour la rendre plus habitable pour mieux la défendre.
Au menu : renforcer et continuer d’ériger les barricades existantes (évidemment), mais aussi construire des cabanes et des structures collectives afin d’augmenter la capacité d’accueil et faciliter l’installation.
Des ateliers autour de la stratégie de défense de la gare et de lieux menacés (présents et passés) seront proposés mais aussi des ballades, des baignades, des projections et bien sûr, cerise sur le gâteau, il y aura la FÊTE.
Nous vous invitons également, à venir imaginer et créer différent moyen de résistance et de blocage sur terre…sous terre et dans les airs !
Nous sommes en train de constituer la programmation de l’événement, qui aura pour activités et thématiques phares : l’installation, les stratégies de défense d’un lieu menacé par l’industrie nucléaire, la diversité des tactiques, prendre soinde soi et les un.es des autres dans des contextes accrus de stress, de confrontation et de répression.
Le contexte de cette deuxième édition est différent de la première, sa programmation se veut plus variée en terme de formats et de thèmes abordés : oui, il y aura du chantier, mais pas que ! Votre contribution est la bienvenue .
Programme de la Fête des Barricades #2
JEUDI 5 SEPTEMBRE :
* Le riche laboureur (95 min, 2013, Thiebault Matthäus)
Sur la lutte d'Avricourt (2008) et Bure (2013), deux villages lorrains concernés par l'enfouissement des déchets nucléaires (le projet a depuis été annulé à Avricourt). Document d'archive de la lutte, qui nous livre des témoignages et des images de la Gare en 2013, de BZL (chantier de la salle multi,..), des paysages environnants de la zone choisie par l'Etat pour le projet CIGEO,.. Le film nous rappelle également la mémoire de Sébastien Briat, tué par l'industrie nucléaire à Avricourt en 2004, lors d'un blocage de train de déchets nucléaires.
VENDREDI 6 SEPTEMBRE :
* Présentation de la lutte à partir de films d'archives sur CIGEO : Présentation du projet CIGEO et de l'histoire de la lutte à partir d'extraits de longs et courts-métrages en français sous-titrés en anglais ou allemand : Poubelle la vie (2015), été 2016 – automne 2017, expulsions du 22 février 2018.. et si l'envie est là, d'autres courts-métrages peuvent s'ajouter.
SAMEDI 7 SEPTEMBRE :
* Ca coûtera cher de nous foutre en l'air (Collectif Lames de sons, 2006)
Luttes des sidérurgistes et de leurs complices dans les Ardennes (1979-1984)
Documentaire radiophonique en 3 épisodes (1/ lutte anti-nucléaire à Chooz et annonce de la fermeture à Vireux, 2/ récits des manifestations des affrontements et des rencontres, 3/ les différentes actions des sidérurgistes pour se faire entendre et la signature du Plan Social).
DIMANCHE 8 SEPTEMBRE :
* Quand on allait voir Carlos (Wadimoff Nicolas, 53 min, 1995)
Documentaire de l'émission Temps présent sur RTS (Radio Télévision Suisse) du 8/6/1995. Dans les années 1980, 4 personnes suisses sont arrêtées pour « complicité présumée dans divers attentats commis « par le groupe Carlos ». Deux personnes de Zurich, témoignent de ces années-là, entre autre, de l'attaque au lance-roquettes qui visait le chantier de la centrale nucléaire de Creys-Malville (Isère), aussi connue sous le nom de Superphénix, le 18 janvier 1982.
LUNDI 9 SEPTEMBRE :
* Projection « Une île et une nuit » , un film des pirates des Lentillères (Dijon)
Autour du feu, voyageurs et pirates se racontent leurs souvenirs, leurs rêves, leurs batailles. D'une langue à l'autre, de récit en récit se font entendre le grondement de la tempête et le bruissement des feuilles, les sirènes menaçantes et les danses endiablées, le choc des sabres et le chant des oiseaux. Jusqu'à l'aube se dessinent mille et un chemins de cette île imaginaire mais pourtant bien réelle.
Une île et une nuit est un film de fiction réalisé collectivement au cours des deux dernières années par les habitant-es et usagèr-es du Quartier Libre des Lentillères, lieu autogéré s'étendant sur les dernières terres maraîchères de la ville de Dijon.
MARDI 10 SEPTEMBRE, 14h30 :
Discussion pratiques et tactiques offensives des luttes anti-Cigéo. Rétrospective et perspectives. Quelles actions ont existé par le passé et quels échos aujourd'hui pour la lutte actuelle ?
Depuis le début de l'installation de l'ANDRA dans le sud Meuse, il existe une résistance contre le grand projet nucléaire d'enfouissement de déchets radioactifs nommé Cigéo. Depuis plus de 25 ans, des manifestations sont organisées, la population locale est informée des dangers, des procès juridiques sont menés par des organisations. Parallèlement à ce travail indispensable des militant.tes, des actions directes et des actes de sabotage sont régulièrement menés par des groupes autonomes dans la région et au-delà contre ce projet. Ces formes de résistance sont multiples : Tags, brochures, affichage sauvage, mise hors service d'installations, dégâts matériels sur des infrastructures… Si il existe au sein du mouvement une « joie secrète » assez répandue… parfois même une sympathie ouverte pour ces actes, il est rare de débattre sérieusement de cette pratique militante comportant plus de risque. Nous voulons examiner de plus près certaines de ces activités, souvent nocturnes, du point de vue de leur pratique concrète, mais aussi des stratégies qui les sous-tendent (dans la mesure où elles sont diffusées avec des communiqués par les auteur.ices). Nous espérons avec cet atelier, contribuer modestement à donner une voix à une partie de ce mouvement, qui, pour des raisons évidentes, ne peut pas s'exprimer publiquement, et en son nom.
En lien avec la brochure Dans la nuit du… Tactiques & strategies offensives dans le contexte de la lutte anti-CIGÉO https://bureburebure.info/dans-la-nuit-du-tactiques-strategies-offensive...
MERCREDI 11 SEPTEMBRE :
* Kanehsatake, 270 ans de résistance (Alanis Obomsawin, 1993, 2h)
En juillet 1990, un litige autour d'un terrain de golf qui serait construit sur des terres kanien'kéhaka (mohawks) à Oka ouvrait la voie à une confrontation historique qui ferait les manchettes internationales et s'imprimerait dans la conscience collective du pays. La réalisatrice Alanis Obomsawin – tantôt avec une petit équipe, tantôt seule – a passé 78 jours derrière les barricades kanien'kéhaka pour filmer l'affrontement armé entre les manifestants, la Sûreté du Québec et l'armée canadienne. Sorti en 1993, ce documentaire phare a été vu dans le monde entier, remportant plus d'une douzaine de prix internationaux et entrant dans l'histoire du Festival international du film de Toronto, où il est devenu le premier documentaire à remporter le prix du meilleur long métrage canadien. Jesse Wente, directeur du Bureau des productions audiovisuelles autochtones, en parle comme d'un « moment charnière dans l'histoire du cinéma des Premiers Peuples. »
N’hésitez pas à proposer vos idées, à diversifier les thématiques abordées et à proposer d’autres ateliers/discussions/chantiers, pour que chacun.e puisse trouver sa place dans cet événement.
Pour cela, vous pouvez nous contacter ici : fete-des-barricades-2024@riseup.net
Pour nous aider à anticiper la logistique, c’est cool si tu te pré-inscrit via ce formulaire https://forms.42l.fr/apps/forms/wSck57Dd9BXG7rNC . C’est anonyme, pas obligatoire, pas engageant mais ça nous donne des repères sur combien de personnes souhaitent venir ! C’est par ici : https://forms.42l.fr/apps/forms/wSck57Dd9BXG7rNC
Rejoignons-nous nombreu.ses et déterminé.es sur le terrain de La Gare, près de Bure contre les expropriations et l’industrie nucléaire !
https://bureburebure.info/
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