Campagne unitaire pour la libération de Georges Abdallah

Campagne unitaire pour la libération de Georges Abdallah

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Chers amis, chers camarades,

Avant de commencer, signalons que nos pensées vont à nos camarades – fidèles de Georges Abdallah – trop tôt partis mais éternellement présents à nos côtés : Catherine Grupper, le camarade Pierrot, Gilbert Hanna, Patrice Bardet, Gisèle Felhendler, Yoann Isambert et Badia Benjelloun.

À vous tous – venus de Paris et de sa région, des quatre coins de France et même de bien plus loin – merci d’avoir fait le choix aujourd’hui d’être présents pour exprimer cette fois encore votre solidarité, toute votre solidarité à notre camarade Georges Abdallah.

Pour Georges Abdallah, « la solidarité est une arme indispensable pour tous ceux et celles qui résistent et refusent de se renier ». Ce principe, nous le savons bien nous tous ici réunis, Georges Abdallah ne l’a pas seulement énoncé : il l’a mis en acte dès 1971 quand il rejoint la résistance palestinienne et le F.P.L.P mais aussi durant toute sa vie de combat et ses 38 années de détention.

Pour Georges Abdallah, « La solidarité est une arme » certes mais il précise bien aussi qu’elle est une arme « dont il faut savoir se servir essentiellement pour faire avancer la lutte ». La solidarité a ses yeux n’est donc pas un grand fourre-tout mais bien l’expression d’un engagement ferme aux côtés de ceux et celles qui se battent.

Cette arme nous la brandissons avec lui avant tout en soutien à la résistance héroïque du peuple palestinien, véritable avant-garde de la lutte anti-impérialiste, qui depuis 1948 – malgré le lourd tribut payé quotidiennement dans cette guerre de libération nationale – poursuit inlassablement le combat contre l’occupant sioniste et rend coup pour coup, jusqu’au cœur même d’Al Qods (Jérusalem), pour une Palestine libre, laïque et démocratique. Ce soutien solidaire aux côtés de ceux et celles qui se battent en Palestine occupée nous engage, faut-il le rappeler, viscéralement contre la colonisation sans concession ni illusion sur la nature même de l’oppresseur et de ses acolytes et non pas seulement contre l’une de ses conséquences : l’apartheid. Être solidaire du peuple palestinien et soutenir sa juste cause, c’est, à notre sens, être antisioniste car anticolonialiste et par-là même antifasciste. C’est aussi être pour un seul état, pour la Palestine aux Palestiniens de la mer au Jourdain avec le retour de tous les réfugiés. Voilà l’arme de la solidarité que nous brandirons aujourd’hui dans les rues de Paris pour réaffirmer avec force et détermination, que malgré les pires atrocités commises partout en Palestine, Palestine vivra ! Palestine vaincra !

Faire avancer la lutte, Georges Abdallah n’y contribue pas seulement pour la cause palestinienne et l’antisionisme mais il est bien sur tous les fronts : anti-impérialiste, anticapitaliste, anticolonialiste, antifasciste, contre les États réactionnaires arabes, internationaliste et en soutien à la lutte du peuple et des peuples contre toutes les oppressions.

Avec lui, aujourd’hui, forts de sa ligne politique aux contours nets, nous refusons l’engrenage de leurs guerres impérialistes, leur stratégie du chaos, leur pillage et repartage du monde, leurs profits et leurs guerres : leurs guerres, nos morts ! Troupes françaises, hors d’Afrique ! Nous refusons la course effrénée de leur système capitaliste en crise et toute sa barbarie : le capital nous fait la guerre ! Guerre au capital ! Nous refusons toutes les formes de leur fascisme d’État entré de plein pied en campagne électoral et militaire, distillé en intraveineuse médiatique sur tous les plateaux du 20h et lâché dans nos rues à coup de flashball, de tirs à vue et d’impunité totale : le fascisme, c’est la gangrène : tu l‘amputes ou tu en crèves !

Cette violence d’État, Georges Abdallah l’affronte depuis maintenant plus de 37 ans. Prisonnier politique otage de la politique impérialo-sioniste d’emprisonnement et de liquidation en masse des militants de la cause palestinienne et plus largement des révolutionnaires, il n’a jamais rien renié de son combat : « être captif, là n’est pas la question ! L’important est de ne pas se rendre ! ». Face à l’enfer carcéral qu’est la « petite éternité de la prison à vie », jour après jour, il fait front et démontre que non seulement la résistance est un droit mais aussi un devoir.

Comme lui, d’autres flambeaux de la résistance résistent alors qu’ils sont incarcérés dans les prisons de Palestine occupée, de Turquie, du Chili, d’Italie, d’Inde, au pays basque, en Corse et ailleurs de par le monde et par cette mobilisation – à la veille du 19 juin et de cette journée internationale des prisonniers révolutionnaires – nous avons aussi une pensée en particulier pour Mumia Abu Jamal, Léonard Peltier, Ahmad Sa’adat, Walid Daka, Salah Hamouri, Saibaba, Ali Osman Köse, Sibel Balaç et Gökhan Yildirim (tous deux en grève de la faim depuis respectivement 182 et 176 jours), Mauricio Hernandez Norambuena, Nadia Lioce, , Ion Parot et Jakes Esnal et tous les prisonniers politiques et révolutionnaires.

« La solidarité inscrite dans la dynamique des luttes en cours, nous dit encore Georges Abdallah, est une arme qui rompt les chaînes de l’isolement derrière les abominables murs et permet aux camarades incarcérés de transcender leurs conditions de détention pour s’inscrire effectivement dans le mouvement [des luttes] en tant que protagonistes révolutionnaires opérant dans les conditions spéciales qui sont les leurs ».

Gageons que notre mobilisation pour faire résonner le combat de notre camarade et exiger sa libération participe modestement à rompre les chaînes de cet isolement mais surtout s’inscrit dans la continuité du combat que nous avons engagé avec tous les soutiens de Georges Abdallah pour arracher notre camarade des geôles de l’État français parce que Georges Abdallah est Georges Abdallah, parce que Georges Abdallah est notre camarade, parce qu’il est de nos luttes et que nous sommes de son combat pour la victoire ou la victoire !

Georges Abdallah, tes camarades sont là !

Palestine vivra ! Palestine vaincra ! Liberté pour Georges Abdallah !

Paris, 18 juin 2022

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