Atelier d’écriture de lettres aux prisonnier-e-s

Friday, 29 April

Atelier d’écriture de lettres aux prisonnier-e-s

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L’Atelier d’écriture de lettres aux prisonniers : quelques mots contre les murs

La prison est un élément essentiel de la société dans laquelle nous vivons. Une société capitaliste, hiérarchique, qui se nourrit de la compétition et de la guerre de tous contre tous pour entretenir tous les mécanismes de dominations qui étouffent nos vies et l’exploitation qui repousse une grande majorité de gens toujours un peu plus loin dans la misère.
La prison est une soupape, une éponge qui absorbe les inévitables tensions générées par un système mortifère qui élève l’écrasement des autres au rang de modèle de société.

Et leurs murs restent fidèles à la tradition : ils montent toujours plus haut, ils poussent toujours plus vite, ils séparent toujours plus fort. Mais il est toujours possible de contourner ces murs, ou parfois de passer à travers. Écrire est l’une des façons de le faire.

Écrire une lettre, c’est ôter une pierre à ces murs, et la jeter au loin.
Écrire une lettre, c’est ôter une pierre à ces prisons, et construire un pont.
Écrire une lettre, c’est ôter une pierre de nos têtes, et remplir l’espace où elle se trouvait d’un peu d’air libre.
Écrire une lettre, c’est ôter une pierre à l’édifice qui tous les jours menace de nous engloutir nous, nos proches, des inconnu-e-s, nos ami-e-s, nos camarades, les personnes que nous aimons.
Écrire une lettre, c’est jeter une pierre, aussi, jeter une pierre contre l’isolement, contre la solitude, contre la torture blanche, contre la séparation et contre l’enfermement en général.
Écrire une lettre, c’est ouvrir une porte pour parler, pour soutenir, pour étreindre, pour embrasser, pour aimer par-delà et contre ces murs. Pour vivre.

Bref, écrire une lettre, c’est construire la solidarité et, espérons-le, contribuer à construire un monde sans hiérarchies, ni dominations, ni exploitations.

C’est donc dans cette idée de développer la solidarité que se tiennent ces ateliers d’écriture de lettres aux prisonnier-e-s au Kiosque, 38 rue Clovis Hughes (à la Belle de mai), tous les derniers vendredi du mois. On y trouve des enveloppes, des timbres, un classeur d’adresses (que vous pouvez contribuer à faire grossir, si vous souhaitez y ajouter des adresses), des stylos, mais surtout d’autres gens.
Parce qu’il est souvent difficile d’écrire lorsque l’on est seul-e, d’écrire à des inconnu-e-s, d’écrire à des gens que l’on connaît. Pouvoir en parler, voire écrire ensemble, si on le veut, est souvent utile pour dépasser ces quelques freins.

Parce qu’au-delà de la solidarité avec l’intérieur, développer la solidarité à l’extérieur a également énormément d’importance.

On vit toujours mieux quand on vit ensemble, et non pas les un-e-s contre les autres.

En espérant que ces quelques mots en appèleront beaucoup d’autres.

Date & Time: 

Friday, 29 April, 2016 - 15:00

Category: 

  • action/protest/camp
  • course/workshop

email: 

Kiosque
38, rue Clovis Hugues - La Belle de Mai
13003 Marseille
France

Directions: 

Pas loin de la Friche, bus 33/34 arrêt Clovis Hughes, 3ème arr.

Le Kiosque est un lieu où se croisent des chaises, une cafetière, des tracts, des brochures, une bibliothèque et des gens… Certains se retrouvent pour faire tourner le lieu, d’autres pour se rencontrer. Des collectifs s’y réunissent. On y va pour partager, échanger sur des luttes, des colères.

categories: 

  • advice/help/office hours / book shop/info shop/library / course/workshop / discussion/presentation / exhibition / film

opening times: 

Dimanche, 18:00 - 20:00, Assemblée contre les violences policières