Rassemblement pour l'arrivée de la "Marche des sans-papiers"

Saturday, 17 October

Rassemblement pour l'arrivée de la "Marche des sans-papiers"

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Le 17 octobre 2020, à 15 heures nous appelons à un rassemblement pour nous joindre aux revendications de la "marche des sans-papiers" et dénoncer la situation de vie des exilé·es. Nous nous retrouverons donc devant la mairie pour un départ ensemble vers la préfecture, le symbole de toutes expulsions.

Depuis le 19 septembre, la "marche des sans-papiers" converge vers Paris et exige l'arrêt des violences policières et de la chasse aux migrant·es et aux sans-papiers. Elle dénonce le racisme d'état et demande une régularisation de toutes personnes en situation irrégulière, la fermeture des Centres de rétentions administratifs (CRA) et qu' un logement soit disponible pour toutes personnes à la rue. À leurs côtés, nous défendons ces revendications . Généralement la question des personnes en situation irrégulière est débattue sous une perspective étatique. Souvent invisibilisées, ces personne vivent pourtant dans la ville, et la font vivre. Méprisées par la puissance publique, exploité.e.s par les forces capitalistes qui profitent de leur vulnérabilité. La gestion de la pandémie de Covid-19 par les états et les classes possédantes a ainsi davantage précarisé les plus exclu·es de nos sociétés.

Plus localement Bordeaux fait face à une nouvelle vague d'expulsions des lieux de vie des personnes précaires ou en situation irrégulière. Le 25 septembre dernier un lieu de vie rue Gravelotte qui avait été ouvert pour désengorger des lieux surpeuplés a été évacué de façon violente. Plus de soixante personnes sont misent à la rue, familles, jeunes et enfants n'ont pas été épargné. Le 2 octobre entre150 et 400 personnes sont à leur tour expulsées, sous la pluie, du bidonville de rue de Lajeunie à Cenon. Ces expulsions,violentes tant physiquement que symboliquement, sont désormais appuyées par des outils de surveillance (drones) rappelant les pires régimes autoritaires futuristes du cinéma Hollywoodien. Dans cette période de pandémie et sous prétexte de mesures sanitaires, la prefecture a même limité l'activité des associations de solidarité avec les personnes migrantes. Des vagues d'expulsions un peu partout en France ont lieu, le tout sous fond d'une rhétorique politico-médiatique axée sur l'insécurité et le séparatisme.

Si l'on regarde les promesses du nouveau maire on se rend compte encore une fois que ce sont bien les effets de communication et le mensonge qui structurent notre démocratie bourgeoise et autoritaire. Les intérêts privés des possédants restent intactes alors que la désinformation et les campagnes médiatiques à propos des occupations de lieux inhabités reste puissante et organisée, coamme nous le montre l'affaire de Théoule-sur-mer reprise en boucle par les médias. Le rachat de squat devient même un business avec des personnes comme Yann Thiolet ! Pourtant et contrairement à ce qui est avancé au travers de l'image du « méchant squatteur qui vous dépossèdent de votre domicile », les chiffres nous rappellent que les décisions d'expulsion liées à une occupation du domicile d'autrui ne représentent qu'1,5% des jugements d'expulsions. La plupart se passe en réalité dans de grands bâtiments, souvent publics, inhabités, et ceux-ci reprennent d'ailleurs souvent vie grâce à ces nouvelles dynamiques de reappropriation de la ville.

Ce sont donc bien des choix politiques auxquels nous faisons face. Ces choix précarisent les plus exclu·es et excluent les plus précaires.Ces choix s 'insèrent dans une logique plus systématique, qui accepte et légitime l'asservissement et l'exploitation économique des capitalistes sur les pays du Sud, de celles et ceux qui y vivent, et plus largement des travailleurs et travailleuses de tout lespays.
Rappelons tout de même que pendant le pic de l'épidémie, les premières personnes à prendre des risques étaient encore les plus précarisées dont celles en situation irrégulière. Elles œuvraient dans des secteurs clés de notre société comme celui de l'hygiène, des hôpitaux, du transport ou des services. Elles livraient nos repas. Elles étaient employées par les agences de nettoyage, et travaillaient sur nos trams.

C'est pour toutes ces raisons que nous nous rassemblerons le 17 octobre et invitons chaque organisation et individus pour exiger :

- La non-intervention des forces de répressions dans tous les lieux de vies !
- La fermeture immédiate des CRA (centres de rétention administrative) qui constituent le cadre législatif le plus autoritaire de restrictions absolues des libertés dans les pays riches car aucune accusation n'est portée aux personnes en dehors du fait de ne pas avoir de "papiers" !
- La Régularisation de tous les sans-papiers, sans conditions et sans distinctions entre individus
- Un toit pour toutes et tous. Nous proposons à ce niveau une solution : la réquisition de tous les logements vides et l'abrogation des loi anti-squat !
- Un impot sur les grandes fortunes pour financer la construction de logements et pour que ce ne sois pas qu'a notre classe de payer le prix des crises, sanitaires économiques et sociales.

Date & Time: 

Saturday, 17 October, 2020 - 15:00

Category: 

  • action/protest/camp
Place Pey Berland
France

The Zone Libre (the Ramadier squat) is occupied in early November 2019. It is housing 350 people including 110 children in 80 housing units. On 11 Februdary 2021, the préfecture are evicting the former Paul Ramadier buildings in Cenon.

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