Tuesday, 1 September
Procès de la Grande Ourse, appel à mobilisation
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Appel à mobilisation contre les expulsions et pour le droit au logement. Rendez-vous à 13h devant la Grande Ourse pour une déambulation, puis à 16h devant le tribunal d’instance au bvd Pierre de Coubertin pour un rassemblement-goûter.
Alors que la crise de l’accès au logement se dégrade encore sur Angers, qui frappe encore plus fort les étudiant-e-s en cette rentrée, que le 115 continue de refuser chaque soir des hommes, femmes et enfants, que les CADA demeurent saturés, que plusieurs lieux de vie sont toujours menacés d’expulsion... C’est au tour de la Grande Ourse de passer en procès et de se retrouver, elle aussi, menacée d’expulsion en pleine crise sanitaire.
Depuis le début de l’été, ce ne sont pas moins de trois squats qui se trouvent sous le coup d’une expulsabilité. Cela fait bientôt deux mois que des hommes, des familles et des mineur-e-s isolé-e-s vivent dans l’angoisse d’une expulsion qui peut arriver chaque matin dès 6h. Le 1er septembre à 16h, au tribunal d’instance bvd Pierre de Coubertin, la Grande Ourse passe en procès. Le propriétaire, M. Baudaire, patron des restaurants la Boucherie, grand promoteur immobilier, a décidé unilatéralement de mettre à terre le processus de négociations qui pouvait aboutir à la signature d’une convention d’occupation. Il demande l’expulsion de tous les habitant-e-s, mais aussi de leurs activités diverses et variés : espace de gratuité pour les personnes en situation de grande précarité (café, friperie, distribution de produits bio et auto-produits par l’association RAARE), bar associatif et générateur de liens sociaux, ateliers permettant le développement d’activités pour des personnes précarisées (coiffure, réparation de vélo, musique, bidouilles électroniques...), espaces de résidence artistique... Le tout dans un contexte sanitaire particulièrement tendu, avec le spectre d’une deuxième vague de plus en plus présent.
Les pouvoirs publics, non seulement absolument défaillants dans leur mission d’hébergement et de logement pour les personnes confrontées à la crise de l’accès au logement, risquent également de ne pas satisfaire leur mission de protection sanitaire des populations. Dans tous les cas, il est clair que la guerre aux squats est lancée, ce sont les derniers refuges pour de nombreuses catégories de population. Expulsions illégales et immédiates sans procédures ordonnées par la préfecture, jugements à répétition, on sait maintenant également que la mairie et la société publique ALTER essaient d’attirer des entreprises qui ont pour objectifs de lutter contre les squats, tout en dégradant et précarisant l’offre locative. Elles séduisent des propriétaires qui craignent que des bâtiments inoccupés, parfois de longue date, servent de refuge à des personnes sdf. Elles se proposent de mettre en location ces bâtiments vides sous une forme « low cost », avec des bails... sans durée déterminée. Du jour au lendemain, ces locataires peuvent se retrouver... à la rue.
Il est plus que temps que des réponses réellement sociales soient proposées par les pouvoirs publics. Il est temps que cesse le tout repressif et l’expulsion de bâtiments sans solution de relogement, sans proposition de convention. Nous exigeons un moratoire sur toutes les expulsions et que celui-ci soit absolu, au minimum, le temps que le péril sanitaire soit écarté. Nous exigeons des annonces claires de la préfecture et de la mairie concernant les squats et plus largement sur la politique du logement des personnes les plus précarisées.
UN TOIT C’EST UN DROIT !
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