Des habitants, souvent âgés et d’origine immigrée, vivent dans la précarité du quotidien et l’inquiétude de l’avenir
Il faudra redoubler de précautions sanitaires (masques et distanciation obligatoire) ce samedi après-midi (dès 14h) au Foyer Adoma du 534, avenue du Père Soulas. Souvent les résidents y sont âgés. Certains sont des chibanis, ces travailleurs immigrés restés célibataires, convaincus de rentrer au pays, et finalement restés piégés dans l’Hexagone, avec leurs habitudes de vie modeste mais solidaire. Les foyers Adoma sont les héritiers des Sonacotra, où on logea la population immigrée des Trente glorieuses, dans des chambres d’une exiguïté incroyable, sous le contrôle de directions souvent issues de l’armée coloniale. Bonjour l’ambiance.
Souvent aujourd’hui, ces logements sont très dégradés, pour un loyer établissant un rapport qualité-superficie-prix lamentable. Des locataires aux profils plus diversifiés s’y sont installés, certains avec des attitudes moins résignées, propices à un renouveau revendicatif. C’est ainsi que le rendez-vous « inter-générationnel » et ouvert, de cet après-midi, est lancé par l’association Droit au Logement (DAL) et le Collectif pour l’avenir des foyers. Si à Montpellier, l’édification d’un nouveau bâtiment se profile, il ne faudrait pas que cela se solde par une opération non concertée, d’exil aux confins de la ville, pour des montants exhorbitants.
Le but de la rencontre sera donc de confronter toutes les questions de droits à la dignité, au séjour, à la solidarité et à un toit correct.