Σάββατο, 15 Ιανουάριος
Discussion autour de l'écologie: Benoît Dauguet, Mesures contre nature. Mythes et rouages de la compensation
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Fer de la lance du « développement durable », la compensation écologique est la séduisante idée d'une politique verdie du capitalisme. Aucun hectare ne pourra être bétonné sans que ses préjudices soient contrebalancés par un investissement dans la sauvegarde d'espaces naturels. Benoit Dauguet nous montre par une enquête de terrain, que cette politique, en plus de n'être que le verni du capitalisme vert, est le symptôme de la considération du capitalisme pour le vivant. Évaluer, abstraire, mesurer, sont la seule politique de l'économie. La compensation écologique n'existe que pour des comptables qui veulent réduire le monde à un tableau Excel.
La mer monte, rencontres d'écologie anticapitaliste du 14 au 16 janvier et du 10 au 13 février 2022 à Marseille
https://lamermonte.noblogs.org/
L'effondrement est sur toutes les lèvres, les marées noires polluent les nappes de boues-rouges, les espèces disparaissent dans une indifférence crasse alors que les buildings de verre et d'acier ne cessent de pousser. Il semble bien que nous allons finir par faire bouillir les océans pour transformer en béton tout le sable que la terre porte et faire de la planette bleue par une surface lisse, grise et connéctée, les milliards d'objets en plastiques ne disparaitront pas, rien ne fera revenir les dodos et les paradis de verdure aux fruits luxuriants n'existeront pas ou seront des privilèges naïfs.
Parce que penser l'ecologie est devenu penser le désastre qui vient, ce qui devrait être une pensée émancipatrice et créative est devenu ce que les psychanalystes ont nommé l'ecoanxiété. Alors que nous sommes pris entre les feux croisés des crises financières, sociales, politiques et environnementales, la peur de l'effondrement nourrit un repli sur soi qui au mieux reconduit le désastre et au pire invite à la dictature. Si l'écologie est partout, elle est aussi dans le coeur des pensées d'extrême-droite contemporaines.
Mais si la catastrophe est sur le pas de la porte, ne serait-il pas aujourd'hui pire encore que cet effondrement généralisé que nous craignons tant ne se produise pas ? Que nous survivions dans l'angoisse et la culpabilité dans cette ville du futur qui concentre pauvreté et pollutions extrêmes, surveillance et violence d'Etat censée maintenir l'ordre. Une ville dans laquelle l'écologie est une ségrégation sociale de plus, privilège des magasins bio et du boulot en vélo.
A contrario des Etats ou des mairies écolos qui rendent intelligentes des villes qui accueillent les sièges et usines des entreprises les plus dévastatrices du monde, nous ne pensons pas que la cybernétique et le capital sauveront le climat. Penser l'écologie c'est surtout penser ce qui nous lie à ce qui nous entoure, qu'il s'agisse de la nature ou des autres.
L'effondrement a probablement déjà eu lieu et nous vivons la réorganisation de la société. Pour cela, nous vous invitons à deux séries de rencontres ayant pour point de départ l'écologie politique pour comprendre comment l'écologie, sa pensée et son histoire, mettent en crise nos schémas politiques traditionnels ainsi que pour amplifier une solidarité déjà à l'oeuvre dans les luttes locales.
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