Du refus d’empreinte à la préventive... Incarcération d’E. suite à la manif contre Génération Identitaire

Samstag, 6 März

Du refus d’empreinte à la préventive... Incarcération d’E. suite à la manif contre Génération Identitaire

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La discussion publique appelée dans ce tract, prévue initialement le 27
février au Marbré, a été empêchée de fait par la tentative d'expulsion
du lieu par les flics et le proprio. Le lieu a été repris et elle peut
donc être reportée au samedi 6 mars à 16h. Entre temps, la première
demande de mise en liberté de E. a permis sa libération (avec obligation
de pointer et interdiction de manifester). C'est le reversement de ses
empreintes par commission rogatoire du fichier de la prison au dossier
qui s'est retrouvé décisif puisque le refus d'empreinte était le seul
motif de l'incarcération. Face à ce chantage à l'incarcération visant à
obtenir que nous participions à notre propre fichage, il est urgent de
se réunir pour discuter du refus de signalétique, ainsi que, plus
largement du refus de toutes les formes de chantages répressifs.

Du refus d’empreinte à la préventive...
Incarcération d’E. suite à la manif contre Génération Identitaire

« Ases est dans les geôles du roi ! » Thucydide.

Samedi 20 février dernier, à Paris, une contre-manifestation était
organisée pour s’opposer à la manif des fachos de Génération Identitaire.
Ces racistes de merde ont pu faire leur baroud d’honneur avec sono,
discours, médias & compagnie, tandis que la contre-manifestation elle,
était interdite et empêchée, notamment par le biais de fouilles et de
contrôles préventifs aux abords de la manif.
Un de ces contrôles a eu lieu place du 18 juin 1940 à Montparnasse avant
la manif qui n’a pas pu avoir lieu, elle. Les flics trouvent dans la poche
d’E. un cadenas de vélo et sa clef, et décident tout naturellement de
l’embraquer pour « port d’arme par destination » et « groupement en vue de
commettre... », placé en garde à vue au commissariat du Ve, il est
prolongé puis déferré après 48h pour passer en comparution immédiate au
TGI de Paris pour les chefs d’inculpation précédents et le refus de
fichage.

A l’audience, E. refuse la comparution immédiate et l’absence de fond
n’est donc pas traitée, cette sale proc’ de proc’ demande alors le
placement en détention sous prétexte qu’en l’absence d’empreintes
digitales à comparer avec celle inscrite au FNAEG, on ne pourrait pas
produire la certitude qu’il correspond bien à sa pièce d’identité, qu’il
avait pourtant fourni. L’audience a donc exclusivement tourné autour de la
question de comment réprimer le refus de signalétique et la sentence est
venue confirmer la position militante de la proc’ et des juges en la
matière, en prononçant l’incarcération automatique en dépit des garanties
de représentation (qui habituellement sont prises en considération dans
les procès sur la question de la mise ou non en détention) avec commission
rogatoire pour prélever les empreintes.
Même jour, même audience, un fasciste belge passionné de forge de l’autre
coté de la manif passait en procès (défendu par un avocat tenant à
affirmer son appartenance de gauche et dont la plaidoirie consistait à
dire que les échauffourées n’avaient été causés que par les antifas...).
Lui, a fournit toute sa signalétique et était en possession de deux balles
de 9 mm (une percutée, l’autre non) ainsi que des cartouches de masque à
gaz et des fumigènes, et se présentant comme membre de l’organisation
« Amis et Boucliers » (!?). Même salle, deux ambiances (2 mois avec sursis
et aucune chicanerie militante dans le réquisitoire et les questions de la
juge...). On ne souhaite la prison à personne et même pas à nos pires
ennemis mais il était clair qu’un cadenas de vélo mettait une bien plus
mauvaise ambiance que deux balles, pour ces juges, aujourd’hui.

A l’issue de l’audience, cette sale juge de juge a prononcé contre E. un
mandat de dépôt sous les cris de rage d’un public peu nombreux mais
solidaire.

Il est primordial de réagir face à cette tentative de normaliser
l’incarcération pour les refus de signalétique. Nous proposons pour en
parler et en solidarité avec E. de nous réunir le samedi 27 février au
Marbré (39, rue des deux communes, Montreuil).

Refusons de participer à notre propre fichage !

Liberté pour tous et toutes !
Feu à toutes les prisons !
Défendons-le / Attaquons-les !

Camarades et compagnons solidaires de E.
contact : mothrarising@riseup.net

PS : A notre connaissance, moins d’une trentaine d’arrestations ont eu
lieu mais nous cherchons des informations sur d’autres procès éventuels,
on pourra nous contacter.

Datum & Zeit: 

Samstag, 6 März, 2021 - 16:00

Kategorie: 

  • Diskussion/Vortrag
  • Treffen
Le Marbré
39 rue des Deux Communes, Montreuil
Frankreich

Wegbeschreibung: 

Métro Croix-de-Chavaux, Robespierre ou Bérault. RER A: Vincennes

Squat: 

Evicted squat

Squat opened in September 2020, evcited on February 27, 2021, resquatted the same day. Le Marbré is evicted for a second time in June 2022.

Kategorien: 

  • Aktion/Protest/Camp / Buch-/Infoladen/Bücherei / Kurs/Workshop / Diskussion/Vortrag / Film / Essen / (Umsonst)Laden/Markt / Treffen